Histoire contemporaine
Passionnantes, les questions alternées d’histoire portant sur la France ou sur le monde de la fin du XVIIIe à la fin du XXe siècle sont tout à la fois ambitieuses et déroutantes pour un-e étudiant-e de vingt ans.
En effet, il ne s’agit pas simplement de s’approprier des connaissances factuelles et de maîtriser la chronologie sur un sujet aussi vaste que la Méditerranée de 1798 à 1956 (question 2009-2010).
On ne peut plus se contenter aujourd’hui d’envisager l’histoire comme une grande narration circonstanciée et périodisée. Il convient de construire des problématiques (qui ne se résument pas à des questions), de raisonner à coup de concepts (à différencier des notions), et d’intégrer autant que faire se peut les jugements successifs et les débats entre historiens (historiographie).
L’historien s’intéresse aux mutations qui saisissent les hommes et les sociétés, ces mutations étant réelles mais aussi pure invention. L’événement n’existe pas seulement en lui-même mais comme représentation, imaginaire et mémoire.
De fait, l’histoire s’écrit aujourd’hui tous azimuths :
- en relation avec les autres sciences humaines et sociales : géographie et économie, sociologie et anthropologie, science politique et droit, littérature et psychanalyse
- à cheval sur les périodisations longtemps indiscutées (moderne/contemporaine, XIXe/XXe, IVe/Ve République), et parfois contre elles, en articulant les différents rythmes de l’histoire chers à Fernand Braudel
- à toutes les échelles géographiques : world history et global history constituent l’une des dernières avancées de la recherche historique
- sur le plan thématique : histoire des relations internationales (et non pas diplomatique), politique, économique, sociale, religieuse, et culturelle
- dans toute la gamme des acteurs, depuis les dirigeants (biographie intellectuelle étirée du côté de la mémoire des personnages) vers les plus humbles (microstoria), et inversement
- mais aussi dans toute leur diversité socio-culturelle (catégories socio-professionnelles et classes, femmes et genre, minorités…), comme individus et comme collectif (famille, quartier, associations, syndicats…)
Quatre heures hebdomadaires sont affectées à l’enseignement de l’histoire contemporaine. Deux heures sont consacrées à l’épreuve écrite du mois d’avril (dissertation de 6 heures), les deux autres à l’épreuve orale (20mn). Outre les cours, les étudiants mutualisent des fiches avec apprentissage de l’utilisation raisonnée de l’Internet et communication à la classe sous la forme de présentations powerpoint.
Chaque année, plusieurs historiens contemporanéistes réputés (Serge Berstein, Pascal Ory, Jean-François Sirinelli, Georges Vigarello, Christine Bard…) sont invités à prononcer au lycée une conférence dans le cadre du projet d’ouverture culturelle « Filles et fils de Clio »