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Lettres Modernes

Les Lettres Modernes, qu’est-ce que c’est ?

  • C’est une discipline universitaire au départ, conçue comme un approfondissement et tournée vers la continuation de vos études. L’année de khâgne est donc une transition entre le panorama généraliste proposé en hypokhâgne sur la littérature française et ses enjeux (cours de tronc commun : 5 heures hebdomadaires), et l’inscription universitaire plus spécialisée, au sortir de la 2eou de la 3eannée de classe préparatoire littéraire, dans une Licence ou un Master. À la fin de la khâgne, un étudiant de classe prépa obtient 120 ECTS en Lettres Modernes, qui lui donnent une équivalence à l’université pour poursuivre en L3, et peut postuler, s’il est « cube » pour entrer en M1 avec 180 ECTS. D’autres débouchés sont possibles (voir plus bas), y compris des changements éventuels de spécialité.
  • Attention, il ne faut pas confondre les spécialités (aussi appelées « options ») Lettres Modernes et Lettres classiques avec  « khâgne moderne » ou « khâgne classique », qui sont les surnoms de la khâgne Lyon et de la khâgne Ulm (Paris), parce que l’une est plus ancienne que l’autre. Ce sont deux formations dans lesquelles on peut choisir aussi bien la spécialité Lettres Modernes que la spécialité Lettres Classiques. Au lycée Pothier, les spécialités offertes dans la khâgne Ulm (ou Paris) sont les Lettres Classiques (latin, grec, français) ou les Lettres Modernes ; et en khâgne Lyon, les Lettres Modernes. Les épreuves du concours ne sont pas les mêmes, ni le volume horaire. Ici la présentation concerne les Lettres Modernes de la khâgne Lyon.

Mais en quoi cela consiste-t-il, comme enseignement ? 

  • Il s’agit des études de « français », donc de la littérature française, depuis son origine, l’Antiquité (il est donc toujours conseillé de continuer en parallèle le latin ou le grec, pour maîtriser la chaîne historique et en vue de l’agrégation, mais ce n’est pas obligatoire), à travers toutes les formes de la langue (linguistique, stylistique, anciens états de langue comme l’ancien français), et de l’ouverture vers la littérature comparée… ce seront des choix à faire dans la poursuite d’études, la spécialité Lettres Modernes en khâgne Lyon permettant une initiation à tous ces aspects, ce qui permet ensuite d’orienter plus librement ses choix.
  • En khâgne Lyon, tous les étudiants ont 5 heures hebdomadaires obligatoires de français en tronc commun, sur un programme composé de questions théoriques et de quatre œuvres à étudier, et qui forment à la dissertation (à l’écrit) et à l’explication de texte linéaire (à l’oral). Parmi les élèves d’une classe, certains choisissent la spécialité Lettres Modernes (parmi d’autres spécialités possibles et proposées par l’établissement) : c’est celle dont il est question ici.

Alors que fait-on en pratique dans la « spécialité Lettres Modernes Lyon » ?

  • Le volume hebdomadaire est composé de 6 heures. En théorie, 4 heures pour préparer l’écrit et 2 heures pour l’oral, mais au lycée Pothier nous avons la chance que ces heures soient groupées, ce qui permet un approfondissement et une liberté très appréciables pour moduler l’enseignement selon les périodes de l’année.
  • Il s’agit d’épreuves à préparer qui sont complémentaires du tronc commun : 
    • À l’écrit, un commentaire composé (appelé « Étude littéraire stylistique d’un texte français postérieur à 1600 »), ce qui permet de s’exercer à un exercice supplémentaire par rapport au tronc commun, et qui porte sur la littérature dite « moderne » (depuis le XVIIe siècle), et sans programme prédéfini (il s’agit donc d’être prêt à toute éventualité et de travailler différemment que lorsqu’on prépare un programme). C’est à cette occasion que le cours se permet les explorations les plus libres et les plus approfondies, du côté de la technique comme de la culture la plus large : en stylistique, en grammaire, en linguistique, en histoire littéraire, en histoire des arts et des idées, et en étudiant des écrivains majeurs ou des extraits qui peuvent être des découvertes, voire des révélations. Le jour du concours, l’épreuve dure 5 heures et fait partie des deux plus forts coefficients (coefficient 2, comme la composition française).
    • À l’oral, une comparaison de deux textes issus d’un programme déterminé à l’avance (appelée « étude synthétique de deux extraits d’œuvres au programme »), en général convoquant des œuvres qui sortent du champ délimité pour l’écrit (avant 1600, ou littérature étrangère traduite en français par exemple) : c’est là qu’on s’initie à la Littérature Comparée. Le jour de l’oral du concours, l’épreuve dure 1h30 de préparation et 30 mn devant le jury (exposé de 20 mn puis entretien de 10 mn), c’est le coefficient le plus fort de l’oral (2,5).

Et après ? Quels débouchés ? Qu’est-ce qu’on prépare au juste dans cette classe préparatoire Lyon Lettres Modernes, à court et à long terme ?

  • Pour le concours lui-même : c’est le concours de la BEL (Banque d’Épreuves Littéraires), lequel est obligatoire, gratuit et naturel en khâgne, pour postuler à l’École Normale Supérieure de Lyon, aux autres écoles associées du concours si on le souhaite, car les Lettres Modernes permettent de choisir plusieurs débouchés très différents : 
    • La voie royale et directe est celle de la prestigieuse ENS de Lyon, qui forme traditionnellement à l’enseignement et à la recherche (agrégation, doctorat, métiers de chercheurs, de maîtres de conférence, de professeurs de classes préparatoires notamment). Le cursus en tant qu’élève (entrée par le concours) dure 4 ans pendant lesquels on est rémunéré (statut de fonctionnaire-stagiaire), ou bien 3 ou 4 ans pour le recrutement sur dossier (par le « diplôme de l’ENS », statut d’étudiant normalien, enseignement gratuit). On y bénéficie d’un accompagnement sur mesure pour mener au plus loin ses études dans un bain d’excellence et de protection, on y continue en Lettres Modernes mais avec toutes les opportunités offertes par les disciplines universitaires sœurs, on peut y suivre des cursus multiples, et opter pour autre chose que l’enseignement-recherche. C’est un itinéraire profilé d’excellence irremplaçable et qu’il ne faut surtout pas s’interdire de viser.
    • Si on fait du latin ou du grec et si on peut travailler en autonomie le programme de Lettres Modernes pour l’ENS Ulm, il peut être judicieux de tenter ce concours en parallèle (ce qui est souvent beaucoup plus difficile pour d’autres spécialités), qui offre une formation comparable à Paris.
    • Mais d’autres écoles sont tout à fait envisageables dans le cadre du concours de la BEL quand on est Lettres Modernes : toutes les écoles de commerce sans exception, le Celsa, L’Ismapp, L’École spéciale militaire de Saint-Cyr, les IEP qui proposent des concours ou des passerelles (sur dossier et selon les conventions du lycée) et bientôt l’École du Louvre.
  • Et pour la poursuite d’études (dans les ENS ou directement à l’Université en sortant de classes préparatoires), quels sont les scénarios possibles ?
    • Les Lettres Modernes proprement dites : l’enseignement se poursuit et en général approfondit les voies que la spécialité a initiées (linguistique, stylistique, littérature comparée) ou que la khâgne ne vous a pas encore fait découvrir (ancien français) ; la prépa vous a donné de très fortes chances de bien réussir le CAPES et l’agrégation si vous vous destinez au professorat, mais aussi à la recherche, et vous aurez l’occasion de rencontrer d’autres opportunités au cours de vos études.
    • Mais on peut aussi choisir des couleurs d’études proches : Littérature comparée proprement dite (le choix s’opère en général en Master, entre Littérature comparée, Littérature française et Langue française), mais aussi Études théâtrales, Métiers du livre (édition, imprimerie, librairie, mais aussi bibliothèques et centres de documentation), Communication, Français Langue Étrangère ou Français Langue Seconde, formations ou écoles de Journalisme par exemple : il faut penser à toutes ces opportunités, y compris en double cursus.
    • Rappel : quand on sort en carré (au bout de 2 ans de prépa, hypokhâgne + khâgne), on obtient (sauf cas problématique) 120 ECTS qui permettent d’entrer en L3 ; quand on sort en cube (au bout de 3 ans, quand on a eu l’opportunité de faire une deuxième khâgne), le conseil de classe propose 180 ECTS et l’entrée en M1 se fait à la discrétion des universités, sur demande, et d’autant plus facilement qu’on postule dans une université qui a une convention avec le Lycée Pothier, ou dans une spécialité sœur ou cousine des Lettres Modernes.

Pourquoi avoir choisi cette spécialité ? : témoignages des étudiants sur ce qu’on y trouve et les qualités requises pour s’y épanouir

  • Ce qu’on a envie d’y trouver quand on s’interroge, en amont : pourquoi on choisit la spécialité Lettres Modernes ? 
    • Le plus souvent « par passion » (ancienne ou révélée en hypokhâgne), par amour de la lecture, des textes connus et moins connus, et/ou fascination pour la minutie des explications de textes, qu’on envisage d’emblée de continuer dans l’étude de la littérature française ou qu’on veuille une formation beaucoup plus large (les sciences humaines, métiers de la culture), ou plus précise (l’événementiel dans la communication à travers une école de commerce précise). Par envie de voir de près l’expression humaine à travers les âges, ses dynamiques, ses formes, ses obsessions.
  • Les impressions quand on y est : ce qu’on ressent et ce qu’il faut avoir comme caractère
    • Être curieux, avoir envie d’approfondir, tant la culture générale (il y a plus d’histoire, de philosophie, d’anthropologie qu’il n’y paraît) que l’immersion dans les textes (avec le goût de comprendre le détail, l’infinitésimal du texte, appuyé sur la grammaire et des outils techniques nouveaux). Oser aller jusqu’au bout des chefs-d’œuvre, apprendre à lire et entendre réellement un texte, dans son intensité et son exigence. Être en contact quotidien, sensible, avec des œuvres d’art. Aborder des textes inconnus en confiance. Et pour autant ne rien abdiquer de la méthode, de la rigueur, et découvrir le plaisir et l’utilité des entrées par la grammaire qu’on méconnaissait. Mais tout part du texte et revient vers le texte et on continue à s’émerveiller.
  • Et sur les exercices préparés
    • On n’y est pas perdus car on reprend mais en approfondissant des exercices qu’on a pu déjà aborder, même de loin, en ayant un bon compromis entre un entraînement technique (esprit d’analyse et démonstration) et une certaine créativité (trouver les bonnes entrées, continuer d’exercer son esprit critique, composer un plan). On aborde les textes avec beaucoup de liberté, on lit beaucoup, et on continue d’apprendre à réfléchir.

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Zoom sur le lycée

Zoom sur le lycée Pothier